Au cœur de la vallée de l’Aveyron, Villefranche-de-Rouergue vous invite à un voyage dans le temps… Suivez le circuit de visite et laissez-vous guider à travers l’histoire et les trésors de l’une des plus imposantes bastides de France.

À l’époque médiévale, trois types de villes se développent en Europe occidentale : les bourgs castraux, organisés autour d’un château fort ; les sauvetés, nées auprès d’une église ou d’une abbaye ; et les bastides, pensées autour d’une place de marché. Fondée en 1252, Villefranche-de-Rouergue appartient à cette dernière catégorie, celle des villes neuves du Sud-Ouest, bâties pour favoriser le commerce et structurer la vie communautaire. Ici, tout s’ordonne avec précision : un quadrillage de rues régulières, une grande place centrale où s’ouvraient foires et échanges, et une architecture conçue pour allier fonctionnalité, dynamisme et beauté.

Visite de la bastide Villefranche-de-Rouergue : circuit & monuments incontournables

Étape
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Le pont des Consuls

Le pont des Consuls

Prenant place sur un ancien passage à gué, le pont des Consuls fut édifié au milieu du XIVe siècle pour faciliter les échanges avec le Ségala voisin. Construit en pierre calcaire, il était originellement doté de deux grandes tours carrées servant de prison et de péage. Celles-ci furent démantelées au XVIIIe siècle, au même titre que l’ensemble des fortifications de la cité.

Villefranche de Rouergue

Quelle est cette sculpture au centre du pont des Consuls ?

Au centre de son dos d’âne, se dresse une œuvre contemporaine de l’artiste tarnais Casimir Ferrer présentant l’archange saint Michel levant son épée vers le ciel.

La rivière Aveyron

Serpentant sur près de 300 kilomètres entre sa source, près de Rodez, et sa confluence avec le Tarn, au nord de Montauban, la rivière Aveyron joua un rôle considérable dans le développement économique de la cité. Servant pour la pêche et le flottage des matériaux, elle permit l’installation de nombreux corps de métier, parmi lesquels des meuniers, des tanneurs, des filassiers, des teinturiers, des cordiers, des tonneliers et des forgerons.

La rue de la République

La rue de la République fait partie des grands axes charretiers de la bastide qui permettaient de relier la place Notre-Dame. Ayant une largeur d’environ 7 mètres, elle facilitait le passage des charrettes, des calèches, des bêtes de somme et des hommes, sans perturber l’économie des commerces qui la bordaient. Dominée par le clocher de la collégiale Notre-Dame culminant à 58 mètres de hauteur, elle présente une architecture allant du XIVe siècle au XXe siècle, avec de nombreux éléments Belle Epoque.

Place de la Fontaine

Au cœur du maillage assez dense de la bastide, la place de la Fontaine occupait autrefois un rôle majeur. Les habitants et les marchands s’y retrouvaient pour se ravitailler et échanger sur les actualités de la bastide. Construite au milieu du XIVe siècle dans un bloc monolithique, la vasque de la fontaine est ornée de visages par lesquels s’évacue l’eau.

Jean Petit

Connaissez-vous la comptine pour enfants Jean Petit qui danse ? Peu savent que ce chirurgien-barbier de Villefranche de Rouergue ne dansa pas au son d’une musique mais sous les coups de son bourreau. En 1643, il mena les paysans du Rouergue, surnommés Croquants, à la révolte. Quand l’autorité royale mata la rébellion, Jean Petit fut condamné à mort et succomba, écartelé, au supplice de la roue.

Maison Combettes

Début du XVIème siècle – rue du sergent Bories

Levez les yeux, une étroite et imposante tour Renaissance domine la maison Combettes.
Une cour, autrefois séparée de la rue par un mur, donne accès à la demeure. La tour, dans laquelle un escalier à vis dessert deux corps de bâtiment, surplombe la rue avec autorité et exprime le statut social des propriétaires : il faut voir et être vu…
La porte et les premières fenêtres à meneaux sont ornées de motifs sculptés italianisants : rinceaux, trophées, putti, coquilles et médaillons.
Au sommet, une chambre haute repose sur des mâchicoulis au-dessous desquels figurent les armes de la famille.

Maison Gaubert

Fin du XVème siècle – rue Marcellin Fabre

Construite après un incendie qui ravagea la place Notre-Dame en 1497, cette demeure adopte l’architecture de la fin du Moyen âge.
La tour, dans laquelle est aménagé un escalier à vis, distribue deux corps de logis à pans de bois. Au-dessus de la porte, un arc est décoré de feuilles d’acanthe et de culots sculptés. Des animaux y sont représentés dans une corbeille végétale. L’un porte un harnais (un cheval), un second tient dans sa gueule une branche de pommier qui pourrait évoquer le péché originel. Derrière eux sont figurés un personnage et un dragon. La scène, qui semble s’inspirer de l’histoire religieuse, illustrerait une fable populaire représentant des animaux savants.
Sous la fenêtre, des grappes de raisin évoquent l’opulence du foyer. De chaque côté, des niches accueillaient les statues protectrices de saints patrons. Comme celle de la maison Combettes, la tour est un élément fonctionnel et ostentatoire qui matérialise le statut social de ses occupants. Elle reproduit symboliquement le schéma constructif du donjon qui domine verticalement le château fort.

Porte de la Maison Gaubert, Villefranche de Rouergue

Place Notre-Dame

La place Notre-Dame est le poumon de la bastide villefranchoise. Il s’agissait autrefois du centre politique avec les annonces à la population, économique avec les trois marchés hebdomadaires, judiciaire avec les condamnations à mort et festif avec les nombreuses animations.

Dès le milieu du XVe siècle, elle devint le centre religieux avec l’érection du clocher-porche donnant accès à la collégiale Notre-Dame. C’est sur cette place que se déroule encore aujourd’hui le grand marché du jeudi matin, attirant de très nombreux habitants et visiteurs, tout au long de l’année.

Trois jours à Villefranche de Rouergue

Cœur de la vie religieuse de la cité, la collégiale Notre-Dame est le résultat de plus de trois siècles de construction. Interrompu par la guerre de Cent Ans, les épidémies de peste et un manque d’argent avéré, l’édifice présente une architecture multiple. A l’est, le chœur se caractérise par un gothique rayonnant ouvert par de grands vitraux élancés. Plus défensive, la nef est caractéristique du gothique méridional, sans collatéraux. A l’ouest, le porche est de style gothique flamboyant, avec un décor historié tout à fait exceptionnel. Les stalles du XVe siècle présentent 62 miséricordes sculptées de feuillages, d’animaux, de scènes populaires et de créatures fantastiques.

Maison Dardenne

XVIème siècle – place Notre Dame

Cette demeure de facture Renaissance a été construite dans les années 1540 pour Jean Imbert Dardenne, négociant en cuivre et consul de la ville. L’hôtel particulier, organisé autour d’une cour qui desservait son magasin, lui permettait de recevoir sa famille et ses amis, d’impressionner ses collègues et meilleurs clients.
Ici, on passe par degrés du gothique – qui flamboie au plafond du premier palier – à l’audace de la Renaissance, qui jette une galerie ouverte au-dessus de la cour et fait saillir des murs des bustes souriants de couples italiens.

maison-dardenne-fenetres

Halle couverte

Construite au XIXe siècle, la halle couverte est située sur l’ancien cimetière paroissial dont subsiste la chapelle. Elle remplace une construction plus ancienne qui prenait très certainement place sur le parvis de la collégiale Notre-Dame. Edifiée dans le style néo-classique avec de la belle pierre calcaire, elle accueille aujourd’hui une partie du marché hebdomadaire ainsi que des animations diverses et des expositions.

Chapelle Saint-Jacques

Edifiée le long d’une rue charretière menant à la place Notre-Dame, la chapelle Saint-Jacques occupe une parcelle étroite dont les dimensions sont celles des maisons d’habitation de la bastide. Attenante à un ancien hôpital, elle accueillait les pèlerins en route vers Saint-Jacques de Compostelle en provenance de Conques et de Villeneuve-d’Aveyron, en direction de Toulouse. Ouverte par une façade de style gothique flamboyant, l’intérieur est doté de décors peints du XVIIe siècle présentant un décor champêtre et des angelots tenant les instruments de La Passion.

Chapelle Saint-Jacques à Villefranche de Rouergue

Chapelle des Pénitents Noirs

Présentant une façade de style classique relativement sobre, la chapelle des Pénitents Noirs abrite un décor intérieur d’une richesse exceptionnelle. Datant des XVIIe et XVIIIe siècles, âge d’or de la confrérie villefranchoise, il éblouit par la profusion de ses représentations. Joyau d’art baroque, son plafond peint, son retable doré à la feuille et ses grands tableaux témoignent de la reconquête de la ville par l’Eglise catholique au lendemain des guerres de Religion.

Monument ouvert à des horaires spécifiques

Chapelle des Pénitents Noirs à Villefranche de Rouergue

Chapelle Sainte-Emilie de Rodat

Elle occupe l’emplacement d’un ancien couvent de Franciscains mentionné en 1290 et détruit après la Révolution française. Il en subsiste une salle capitulaire du XIVe siècle qui sert actuellement de crypte pour la châsse de sainte Emilie de Rodat ainsi qu’une partie du mur nord de la nef.

La chapelle de style néo-gothique dominée par un haut clocher-mur a été édifiée entre 1951 et 1958. Conçue pour recevoir les pèlerins et les fidèles, la chapelle commémore l’action de sainte Emilie de Rodat, fondatrice de la congrégation de la Sainte-Famille, qui se chargea de l’éducation des orphelines au XIXe siècle.
Des fresques, un groupe sculpté par Denys Puech et des vitraux ornent la crypte.

Sainte Emilie de Rodat est née en Aveyron (à Druelle) dans une noble et riche famille le 6 septembre 1787. Dès 1816, elle fonde à Villefranche de Rouergue la congrégation de la Sainte Famille qui accueille les orphelins et les jeunes filles pour la plupart indigentes. Elle est canonisée en 1950.
De nombreuses communautés sont créées dans les départements voisins de l’Aveyron, et par la suite des missions dans plus de 10 pays étrangers.

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Hôtel de ville

Ancien palais de justice, l’hôtel de ville de Villefranche de Rouergue est un bâtiment de style néo-classique construit en 1861. Flanqué de deux grands cèdres, il borde la promenade du Guiraudet aménagée à la fin du XVIIIe siècle à l’emplacement des anciens fossés. Sa façade principale est surmontée d’un fronton sculpté présentant deux enfants assis sous les astres et les éléments représentatifs de la République française.


En dehors du circuit de visite

Découvrez aussi…

La chartreuse Saint-Sauveur

Avenue Vézian Valette

L’Histoire de la région ne pourrait pas se raconter sans évoquer la Chartreuse Saint-Sauveur, joyau de l’art gothique flamboyant. Plongez-vous dans la vie quotidienne des moines chartreux d’antan et émerveillez-vous devant l’un des plus grands cloîtres de France !

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Chartreuse Saint-Sauveur

Le calvaire Saint-Jean d’Aigremont

Offrez-vous le plus beau panorama sur Villefranche-de-Rouergue ! Le site surplombe la vallée dans laquelle serpentent l’Aveyron et l’Alzou et domine la ville du haut de ses 400 mètres d’altitude. 

Une pépite qui se mérite ! Comptez une trentaine de minutes de marche pour les plus sportifs et quelques kilomètres en voiture pour les autres.

3 Boulevard Charles de Gaulle
12200 VILLEFRANCHE-DE-ROUERGUE
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calvaire-orientation-villefranche

La chapelle de Treize Pierres

La chapelle de Treize Pierres est érigée en 1510, aux abords de Villefranche de Rouergue. Sa création est liée à la crainte inspirée par la peste de 1506 qui dévasta la ville. Les habitants décident alors de dédier un sanctuaire à la Vierge pour qu’elle les protège de ce fléau.
En 1628, l’édifice est augmenté de deux chapelles (Saint Roch et Saint Joseph) et l’on ajoute le portail en pierre de l’entrée.
Ce sanctuaire offre un intérêt particulier : les fresques de style byzantin qui l’animent.

Celles-ci furent exécutées en 1952, en même temps que d’importants travaux de restauration, par Nicolas Greschny (1912-1985) un peintre d’icônes d’origine russe, qui décora en France de nombreuses églises. La nef toute entière retrace la vie de la vierge : l’Annonciation, la Nativité, La Dormition sur les murs, tandis que le Couronnement et la Vierge de l’Apocalypse occupent la voûte en berceau.

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Le château de Graves

A 2 kilomètres de Villefranche de Rouergue, le château de Graves campe fièrement son élégante et solide silhouette sur l’une des collines de verdure qui domine la bastide.
Ce château Renaissance a été construit entre 1543 et 1555 par Jean Imbert Dardenne, riche marchand de cuivre et consul de Villefranche.

Dirigé par Guillaume de Lyssorgues, brillant architecte de la Renaissance, le chantier symbolise la réussite sociale et financière de son illustre commanditaire et traduit les préoccupations esthétiques de son temps : il met en œuvre les dernières techniques ramenées d’Italie et selon le goût nouveau, inspiré de l’art antique. C’est un château quadrangulaire autour d’une cour parfaitement carrée, flanquée de tours de 7 m de diamètre, il ne possède aucune défense. Il s’agit plus d’un château de plaisance largement ouvert vers l’extérieur.

Pris en 1570 et occupé un court moment par les troupes huguenotes, le château est assiégé par les catholiques qui coupent l’approvisionnement en eau, le ravitaillement en vivres et massacre la garnison protestante. La demeure passe ensuite dans les mains de plusieurs familles avant d’être achetée par la communauté des frères de Picpus, actuelle propriétaire.

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Plusieurs options de visite de Villefranche de Rouergue s’offrent à vous selon la saison.

Toute l’année :

Pendant les vacances scolaires, du printemps à Toussaint : participez à une visite guidée ou visite sensorielle. En savoir plus

Le circuit de visite peut être parcouru en 1h30 à 2h selon votre rythme. Pour profiter des monuments et autres incontournables, prévoir au moins une journée.

Il existes plusieurs options pour visiter Villefranche avec des enfants.

Pour les familles avec des enfants entre 6 et 12 ans : demandez le livret-jeu “Le Mystère du Marchand d’épices”

Pour les familles avec des adolescents : achetez le “Petit meurtre en bastide” (3€) à l’office de tourisme.

Les visites sensorielles sont également particulièrement adaptées aux familles ! Conseillées à partir de 7 ans.

Oui. Des visites guidées thématiques et des visites sensorielles sont proposées à certaines périodes de l’année. Consultez notre agenda ou notre page dédiée aux visites.

La ville est agréable toute l’année, mais le marché du jeudi matin, l’un des plus réputés de la région, est un moment privilégié pour découvrir l’ambiance locale. On vous prévient, il y a du monde en été 😉

L’ensemble des parkings sont gratuits à Villefranche de Rouergue. Retrouvez plus d’informations sur notre page “Comment venir ?”

Le plan est disponible à l’Office de Tourisme. Vous pouvez également le télécharger ou consulter la version pdf ici.

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