Au fil des espaces ouverts à la visite, découvrez la vie des Pères chartreux et Frères convers.

La Chapelle Conventuelle

Rapidement, la chapelle conventuelle et la salle du chapitre furent achevées au même titre que le petit cloître. La même année, les premiers Chartreux s’installèrent dans l’édifice.

Bien que l’on ne connaisse pas avec exactitude la date de réalisation des autres bâtiments, on peut considérer que la majorité des salles fut exécutée en 1462. Le corps de Vézian Valette fut inhumé dans l’église en 1461 alors que celui de son épouse fut placé à ses côtés en 1482. Des bienfaiteurs furent également enterré sur le site dont François de la Rovère, évêque de Mende, en 1524.

Chapelle conventuelle, chartreuse Saint-Sauveur
Jérôme Morel
Tabula de la chartreuse Saint-Sauveur

Le Vestibule et La Salle Capitulaire

Le vestibule permet de communiquer avec la salle capitulaire et le petit-cloître. Il est important car il permet d’abriter la tabula, élément central de la vie des Chartreux. Menant une vie de solitude et de silence, ils consultait grâce à elle les tâches spirituelles qu’ils se devaient d’effectuer.

Datant du XVIIe siècle, elle est assez bien conservée et permet de comprendre comment les moines communiquaient entre eux. De plus, le vitrail de la Vierge surprend par son éclat multicolore illustrant l’Arbre de Jessé, sur lequel Marie remplace la figure du Christ.

La salle capitulaire s’organise sous la forme d’une petite chapelle en référence à la première salle capitulaire dans laquelle officiait saint Bruno. L’architecture y est sobre mais élégante et l’œil est immédiatement attiré vers le triptyque de verre du mur oriental.

On y retrouve deux Chartreux portant les armoiries des fondateurs, des anges célébrant la Gloria in Excelsis Deo ainsi que Catherine Garnier et Vézian Valette en prière devant leurs saints-patrons respectifs.

Les moines ne s’y réunissaient qu’une fois par semaine afin d’être informé des grands événements qui se passaient à l’extérieur du monastère.

Le Petit Cloître

Le petit-cloître est un joyau du gothique flamboyant. Ses douze baies furent traitées différemment et les lancettes alternent avec les soufflets et les mouchettes.

Symboliquement, il n’est pas ouvert sur la cour intérieure qui n’est visible que depuis les galeries latérales. L’une d’elle est composée d’un autel grâce auquel les moines rendaient un dernier hommage à leur proche défunt avant qu’il ne soit enterré dans le grand-cloître.

Les culots sculptés figuratifs se font la part belle au milieu des représentations végétales et stylistiques. De plus, les gargouilles, chiens, lions et créatures hybrides figés dans la pierre, permettent encore aujourd’hui l’évacuation des eaux de pluie.

Petit cloître de la chartreuse

Le Réfectoire

Bien qu’il n’était que très peu utilisé par la communauté, le réfectoire est la salle la plus vaste du monastère.

Les bancs disposés le long des murs latéraux indiquent l’emplacement où les moines s’asseyaient lors du repas dominical.

Ce dernier, pris en silence, était relativement frugal et entrait parfaitement dans la volonté cartusienne de dépouillement de soi.

Les frères ne participaient pas à cette collation puisqu’ils ne faisaient que servir les pères déjà installés avant de se retirer dans les cuisines. En œuvre, la chaire de lecture est une réalisation remarquable où la sculpture gothique s’exprime encore une fois avec habileté et qualité.

Réfectoire de la chartreuse Saint-Sauveur

La Salle aux Deux Piliers

Aménagée dans les anciennes cuisines du monastère, la salle d’exposition permet d’approfondir la visite à travers une série de panneaux muraux évoquant l’histoire du site et celle plus générale des Chartreux.

Jérôme Morel
Grand cloître du monastère de la chartreuse

Le Grand Cloître

Le grand-cloître est le plus vaste cloître de France ouvert à la visite. Mesurant plus de 200 mètres de périmètre, il permettait de desservir les douze ermitages dans lesquels vivaient les moines. Il est encore possible de voir les portes dont certaines donnent aujourd’hui à l’intérieur du centre hospitalier.

Au cœur de la cour, un simple puits remplace l’ancienne présence d’un calvaire matérialisant l’emplacement du cimetière. Même après la mort, la vocation d’humilité du Chartreux se poursuit à travers une cérémonie discrète et mesurée.

Bien que le temps ait fait son œuvre, on recense plus de 150 corps inhuminés à l’intérieur du grand-cloître, sans tombeau et à même la terre.

La Chapelle des Etrangers

Placée contre le mur de clôture, la chapelle des étrangers, servant à l’accueil des familles et des pèlerins, fut terminée en 1528.

A la fin du XVIIe siècle, une campagne d’agrandissement donna au monastère son visage actuel, sans toutefois apporter de transformations importantes au site.

En plus de la construction de l’hôtellerie et de la surélévation du réfectoire et du clocher-mur qui domine le petit-cloître, on réalisa les boiseries des stalles des frères ainsi que la porte d’entrée du couloir menant au grand-cloître.

Ce contenu vous a été utile ?

Enregistrer

Partager ce contenu